Force, souplesse et équilibre  

Exemple de pratique engageant la force musculaire

 

La planche est une posture classique, car elle sert de transition entre les vinyasas (enchainements).

 

Voici une posture qui demande une certaine tonicité des bras, et de la sangle abdominale, car le dos ne doit pas s’effondrer par terre, et donc cambrer.

 

Au début, on va avoir les bras qui tremblent, on va poser les genoux. C’est une variante qui n’a rien de choquant.

 

Avec le temps là aussi, les bras seront plus puissants pour permettre de trouver l’équilibre parfait et donc de tenir cette posture, même pendant plusieurs secondes.

 

Ca ne développe pas plus les tablettes de chocolat que ça, mais au moins vous aurez gainé votre ventre efficacement. 

 

 

Chaturanga, dite la planche 

 

 

 

Exemple d’impact de la pratique sur la souplesse globale du corps :

 

La posture de la pince assise est l’une des plus dures pour le débutant, car elle sollicite fortement le bas du dos qu’on n’étire jamais. Voici un souffre douleur très classique. Le premier réflexe va être de vouloir atteindre ses pieds. C’est une erreur.  

 

Mauvaise exécution : le haut du dos est trop courbé vers l'avant, le bassin ne descend pas assez sur les cuisses, les épaules sont trop hautes. Cette yogi ne devrait pas toucher ses orteils mais plier les coudes pour poser ses mains sur les genoux en même temps que plier les jambes. Comment peut elle se relaxer ainsi ?

 

C’est la différence avec un cours de stretching par exemple, où on travaillera surtout l’amplitude. Et où on vous demandera simplement de bien expirer.

 

En fait, le yoga va bien plus loin. L’idée est surtout de ressentir et d’apaiser – par une respiration calme – ce qui se passe au niveau des tensions éprouvées au niveau du dos, des jambes, des bras. Le but est de trouver un équilibre, un consensus pour que la posture ne soit pas inconfortable, en gardant le dos le plus droit possible. Qu’on mette les bras à tel ou tel endroit n’a aucune importance, qu’on soit aplati sur ses jambes aussi. Par contre on tâchera de plaquer au mieux le bassin contre les cuisses. Ceci passe non pas par une recherche d'horizontalité mais par une recherche de verticalité, en travaillant sur une posture qui part du bassin et non du haut du dos.

 

Paschimottasana, posture de la pince assise

 

Avec le temps, on appréciera et on recherchera cet équilibre, et progressivement le bas du dos va se décoincer naturellement. Cette posture est une posture d’apaisement à l’efficacité incroyable. On peut y rester plusieurs minutes sans problèmes, et est accessible très facilement, contrairement aux idées reçues.

 

Inversement, une personne trop hyperlaxe va aussi être confrontée à des difficultés. Ici le cas est différent, car une souplesse trop accentuée va venir perturber les alignements. De plus, le manque possible de force musculaire dans ce cas, peut empêcher de tenir une posture longtemps.

 

Exemple d’impact de la pratique sur l’équilibre

 

La posture de l’arbre demande une concentration spécifique. C’est le genre de pose durant laquelle on peut se déséquilibrer, et partir sur le côté.

 

Là aussi, avec la pratique, on maitrise mieux cet équilibre, et on peut tenir ainsi plusieurs secondes. La concentration, et la qualité de la respiration,  jouent un rôle primordial.

 

Les variantes sont nombreuses, pour travailler son équilibre sous toutes les coutures.

 

Posture de l'arbre

 

 

Voilà.

 

D’autres  postures impliquent tous ces items combinés ensemble :

 

Force et équilibre :

 

Variante de la planche : planche sur le côté

Cette variante implique plus de force sur le bras à terre, en plus d'un bon équilibre. On ne tient que sur un pied et un bras. Poignet sensible s'abstenir !

 

Force et souplesse :

 

Adhu Monkha : chien tête en bas.

Cette posture inversée, impossible d'y échapper ! Elle engage autant de force dans les bras qu'une flexibilité au niveau des membres inférieurs et des épaules. Celle-ci est renforcée si on pose les talons au sol et si on tend les jambes.

 

Souplesse et équilibre :

 

Trikonasana : le triangle. Posture à tenir dans le plan vertical du corps, ce qui implique une recherche d'équilibre liée à la torsion du bassin. De plus les épaules devant rester dans l'axe des bras, doivent aussi pouvoir s'ouvrir dans une amplitude certaine.

 

Les trois à la fois :

 

 

Posture de la demi lune, ardha chadrasana (1)
Renforce favorablement les cuisses et les jambes, et assouplit l'aine, les épaules et la hanche. De plus l'équilibre est recherché par une mise de tout le corps dans un seul plan vertical.

 

Et si vous allez plus loin, vous vous surprendrez à exécuter des postures dont vous ne soupçonniez même pas l'existence.

 


Asana "avancé" : le Pigeon

 

Et votre curiosité vous obligera à en tester des nouvelles. Et ainsi de suite, plus aucune posture ne vous ralentira ou vous freinera avec de tels préjugés "Je suis trop nul".

 

Le cercle vertueux est en marche, et la recherche de cette union dite "sacrée" peut ainsi se poursuivre ...

 

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